L'esthétique de l'inquiétante étrangeté dans le livre Mégapolis: les derniers pas du flâneur
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Data
2012
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Resumo
This article aims at examining Régine Robin’s Mégapolis: les derniers pas du
flâneur in a psychoanalytic perspective, with a particular focus on Freud’s notion of the
“uncanny”, developed by him in a study published in 1919. In this study, Freud is dedicated
to research on an aesthetics connected to the ‘uncanny’, that is, an aesthetics that
makes someone experience an uncanny feeling when exposed to an everyday situation or
a work of art. Mégapolis is a literary work hard to categorization: essay, fictional essay, novel, self-fiction, travel story, report, cultural guide. In order to articulate this work with
the aesthetics of the ‘uncanny’, passages were selected in which fiction overlaps the other
narrative genres, especially those ones where the (author-narrator) character is faced with
her privileged double that is embodied in the figure of the “walking woman” (La femme
qui marche). Work of art by the Canadian multimedia artist Michael Snow, this figure is
represented by the silhouette of a woman’s profile cardboard cutout. In Mégapolis, the
figure suddenly appears during Robin’s wanderings through five megalopolis. Its unexpected
appearance causes both the character and the reader a certain numbness. First,
because it breaks the linearity of the narrative, marking the passage of a narrative genre
to another, and second, because the figure that appears pursues and haunts the character,
becoming her double. In this article, we argue that the sensation caused by the emergence
of the double in Mégapolis is connected to the aesthetics of the ‘uncanny’ which can be
experienced before a work of fiction.
: Cet article a pour but d’aborder l’œuvre Mégapolis: les derniers pas du flâneur de Régine Robin à partir de l’approche psychanalytique, spécifiquement de la notion d’inquiétante étrangeté développée par Freud dans une étude homonyme, parue en 1919. Dans cette étude, Freud se dédie à rechercher l’esthétique liée à l’inquiétante étrangeté, c’est-à-dire, une esthétique qui provoque chez le sujet un sentiment de désarroi. Mégapolis est un livre difficile à classer: essai, essai fictionnel, autofiction, récit de voyage, reportage, guide culturel. Pour l’analyser du point de vue de l’esthétique de l’inquiétante étrangeté, nous avons sélectionné des passages où la fiction prédomine sur les autres genres narratifs, surtout les passages où le personnage-narrateur se retrouve devant son double privilégié qui est matérialisé par la figure de La “Femme qui marche”, une œuvre de l’artiste multimédia canadien Michael Snow. Cette figure est représentée par la silhouette d’un profil de femme découpé en carton. Dans le livre Mégapolis, la figure surgit pendant les déambulations de Robin par cinq mégalopoles. Son apparition produit un certain trouble chez le personnage-narrateur et aussi chez le lecteur. D’abord parce que la linéarité de la narration est rompue, marquant le passage d’un genre narratif à l’autre; ensuite parce que la figure, qui surgit, poursuit et hante le personnage-narrateur en devenant son double. Nous allons soutenir que la sensation provoquée par l’apparition du double dans Mégapolis est liée à l’esthétique de l’inquiétante étrangeté qu’on peut expérimenter devant une œuvre fictionnelle.
: Cet article a pour but d’aborder l’œuvre Mégapolis: les derniers pas du flâneur de Régine Robin à partir de l’approche psychanalytique, spécifiquement de la notion d’inquiétante étrangeté développée par Freud dans une étude homonyme, parue en 1919. Dans cette étude, Freud se dédie à rechercher l’esthétique liée à l’inquiétante étrangeté, c’est-à-dire, une esthétique qui provoque chez le sujet un sentiment de désarroi. Mégapolis est un livre difficile à classer: essai, essai fictionnel, autofiction, récit de voyage, reportage, guide culturel. Pour l’analyser du point de vue de l’esthétique de l’inquiétante étrangeté, nous avons sélectionné des passages où la fiction prédomine sur les autres genres narratifs, surtout les passages où le personnage-narrateur se retrouve devant son double privilégié qui est matérialisé par la figure de La “Femme qui marche”, une œuvre de l’artiste multimédia canadien Michael Snow. Cette figure est représentée par la silhouette d’un profil de femme découpé en carton. Dans le livre Mégapolis, la figure surgit pendant les déambulations de Robin par cinq mégalopoles. Son apparition produit un certain trouble chez le personnage-narrateur et aussi chez le lecteur. D’abord parce que la linéarité de la narration est rompue, marquant le passage d’un genre narratif à l’autre; ensuite parce que la figure, qui surgit, poursuit et hante le personnage-narrateur en devenant son double. Nous allons soutenir que la sensation provoquée par l’apparition du double dans Mégapolis est liée à l’esthétique de l’inquiétante étrangeté qu’on peut expérimenter devant une œuvre fictionnelle.
Descrição
Palavras-chave
Estranho, Uncanny, Duplo, Ficção, Régine Robin, Fiction, Inquiétante étrangeté, Double
Citação
FREIRE, Silvana Matias. L'esthétique de l'inquiétante étrangeté dans le livre Mégapolis: les derniers pas du flâneur. Interfaces Brasil/Canadá, São Paulo, v. 12, n. 1, p. 119-132, 2012.